Canicule : Des dégâts importants et des perspectives alarmantes
Des vignes et des légumes brûlés « comme au chalumeau », des poules et des ruches mortes… Le compte des dégâts sur les fermes ne fait que commencer car un épisode si extrême à cette période de l'année se fera sentir sur l'ensemble de la saison. Dans chacun de nos départements, nous avons demandé à la DDTM d'ouvrir des enquêtes afin d'engager la mise en place d'indemnisations au titre des calamités agricoles. Nous refusons d'entendre que nous aurions dû avoir recours à des assurances privées qui s'engraissent sur la multiplication des épisodes climatiques violents. L'Etat doit prendre ses responsabilités en mettant en place des systèmes de soutien gérés de façon transparente et basés sur la solidarité, seuls à même de permettre le maintien de paysans et paysannes nombreux sur le territoire avec des fermes diversifiées et à taille humaine qui contribuent à l'emploi et à la préservation de l'environnement.
Car cet épisode de canicule est une nouvelle démonstration, s'il en fallait encore, de l'urgence climatique particulièrement prégnante dans nos départements. Au lieu de signer des accords de libre-échange comme le Mercosur* qui vont faire exploser la taille des exploitations et multiplier les exportations, au lieu d'organiser de grandes conférences d'où ne ressortent que de belles paroles, il faut agir d'urgence pour développer un modèle d'agriculture résilient, relocalisé et adapté à son territoire. Ou, à ce rythme, l'agriculture qui fait la fierté de nos départements ne sera bientôt plus qu'un souvenir.